J'y suis retournée. Encore une fois. J'avais tellement aimé. Bon ok, je ne suis pas la seule. La barre du million est franchie. Le cinéma va mieux. Les gens retournent dans les salles. Et c'est une belle nouvelle. Il faut dire que les affiches en ce moment sont plutôt du genre alléchantes et il y en a pour tous les goûts. J'ai croisé le fer avec des mousquetaires du Roi et le divin François Civil (comme dirait mon fils "Quel charisme mais quel charisme" !), ce casting quatre étoiles- François et tous les autres !- et ces décors somptueux… j'ai toujours adoré cette histoire, même en dessin animé : "Avec nous, venez croiser le fer, les méchants vont mordre la poussière"… Constance, je la trouvais un peu terne, mais Milady, trop la classe ! Et donc, le film est à voir. En grand grand écran, parce que dans le petit, les cascades et les décors ne rentreront pas. Ne boudez pas votre plaisir !
Alors, j'y suis retournée, mais pas voir d'Artagnan… "Je verrai toujours vos visages". Cela fait longtemps que je ne suis pas allée deux fois voir un film au cinéma. Il faut dire que ce film m'a particulièrement touchée. En plein coeur. L'histoire en filigrane est sombre, certes, mais ce qu'il en ressort, c'est une humanité sans frontières. Une humanité brute, belle et simple. Leïla Beikhti est exceptionnelle, comme toujours. Ses yeux velours ourlés d'orage, où perlent quelquefois des larmes, touchent infiniment. Adèle Exarchopoulous est extraordinaire. Elodie Bouchez, Miou-Miou, Gilles Lellouche (que j'ai pourtant du mal à apprécier d'habitude, est incroyable) sont tous si justes… et Dali Benssalah…Ah, là, j'avoue gros gros coup de coeur pour Nassim, ce braqueur au sourire si doux… qui, brut de brut, se découvre au fur et à mesure de l'histoire pour devenir si attachant…(bon OK, il est très très beau et il a grandi à Rennes ! Et un homme qui dit qu'il "ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la voix" (qu'il a divine…), qui la prête à Batman pour une série audio sur Spotify… ne peut être qu'envoûtant.
J'ai eu la chance de le rencontrer la semaine dernière. Sur le fil Facebook du cinéma d'art et d'essai de ma ville, il venait présenter ses deux films… ni une ni deux j'ai pris ma place et je suis allée voir "La dernière Reine", superbe film sur l'histoire de l'Algérie du XVIème siècle, Alger prise par les Espagnols. Les pirates débarquent… et parmi eux, Barberousse-Dali. C'est une tragédie, remplie de bras coupés et de couteaux sanguinolents, mais c'est magnifique.
Alors, après la projection, après les questions, je me suis avancée vers lui pour lui dire combien il m'avait touchée. J'adore aller dire aux acteurs combien je les aime. J'aime dire aux artistes combien ils comptent et combien ils nous aident à avancer, à nous relever, à rêver, qu'ils sont ESSENTIELS !!! Je sais combien ce métier est difficile. C'est toujours un bonheur de voir dans leurs yeux que ce regard compte. Il m'a infiniment remercié, de manière très délicate. Je lui ai dit aussi que la période était un peu sombre pour moi et que ce film m'avait fait un bien fou. Il était encore plus heureux, a posé les mains sur son coeur pour me remercier encore. Avec tant de chaleur.
Alors merci Dali pour vos interprétations, longue vie à vous (et trop cool que vous ayez dû changer vos plans de carrière du sport pour le cinéma), et merci mille fois Jeanne Herry pour vos films si beaux, qui regonflent le coeur. Bonheur.
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