Doc a-ha… deuxième ! Décidément, je regarde tout deux fois en ce moment… (peut-être la vieillesse ? Je ne comprends pas tout du premier coup ? Mais non, c'est juste que j'ai de plus en plus envie d'approfondir… oui, oui, c'est ça !!).
Alors, voilà, sur le site d'Arte en ce moment, il y a un magnifique documentaire sur mon groupe préféré de tous les préférés. Celui qui m'a fait devenir journaliste, qui remplit mes cartons de déménagement car j'ai tous leurs CDs et quelques journaux de l'époque, pour qui j'ai payé le billet de ma mère parce qu'elle ne voulait pas que j'aille au concert dans les Arènes de Fréjus toute seule ("et bien c'est pas grave, tu viens avec moi !"), pour qui j'ai essayé -et réussi !- à gagner des places d'un concert privé en répondant à des questions sur eux à la gare Saint-Lazare (fastoche je connaissais tout par coeur ! Le plus dur avait été de trouver où les gagner ces places !), eux qui ont eu la gentillesse de sortir un album à chaque étape cruciale de ma vie me donnant l'impression qu'ils étaient toujours là pour moi (si, si, j'en suis sûre !), eux que j'ai interviewés (le méga rêve réalisé !) en… 1999.
A-ha. 50 millions d'albums vendus. Des clips dessins animés. Des gilets en cuir sur torses nus laissant voir des (trop beaux) muscles saillants. Des concerts devant des centaines de milliers de fans. Des tournées mondiales à gogo. Des copains d'enfance fans de musique. Des regards bleus couleur fjord option Norvège. Une présence animale à tomber par terre. Un son années 80 rempli de synthés. Une voix qui n'appartient qu'à Morten, à la tessiture incroyable et aux frissons garantis. Un album enregistré au mythique Studios d'Abbey Road (mon ancien voisin). Des fans dans le monde entier.
Voilà un très très joli documentaire sur l'ascension phénoménale d'un groupe qui a mangé des flocons d'avoine à l'eau à London, dans le quartier de Willesden Green (mon ancien voisin aussi), avant de caracoler en tête de tous les charts du monde. Decca les refuse ? Qu'à cela ne tienne, c'est plutôt bon signe, ils ont envoyé bouler les Beatles. Alors ce sera la Warner… 1983, c'est parti. Enfin, presque. La première version de "Take on me" va être un flop. Retour aux origines. Le décollage est proche… Immédiat même cette-fois.
Pour le côté mise en scène, elle est particulièrement réussie, avec tous les tubes en bande son et à l'image, des dessins crayonnés en mouvement, façon clip de Steve Barron, des interviews, des extraits de concerts et de nombreuses images d'archives, notamment de l'adolescence de deux membres du groupe et de leur premier concert dans une salle de classe du lycée. C'est un joli doc sur la vocation artistique, sur les parcours, les aspirations… avec trois personnalités qui ne s'entendaient pas si bien que ça. La création est difficile, laborieuse… Ça grince dans les studios. Morten frise le perfectionnisme absolu en s'entraînant deux heures auprès de l'ingénieur du son chaque soir avant de monter sur scène. Pal essaye de s'imposer de manière assez rigide et Mags grogne devant ses claviers. Ça ne rigole pas beaucoup en tout cas. C'est même presque triste de les voir repartir chacun dans leur voiture après un concert. Mais bon, quasiment 50 ans qu'ils jouent ensemble, 40 ans qu'ils ont signé leur premier contrat… cela vaut bien quelques séparations et retrouvailles.
"La gloire, telle une jeune fille rebelle,
Se refusera toujours à ceux qui la courtise servilement.
Mais elle se livre à quelques garçons irréfléchis
et affectionne d'autant plus un coeur insouciant.
C'est une gitane qui n'adressera pas la parole
à ceux qui n'ont pas appris à être heureux sans elle.
Vous, artistes éperdus d'amour, fous que vous êtes
Tirez lui votre plus belle révérence et dites-lui adieu.
Ensuite, si cela lui plaît
Elle vous suivra…"
Morten lit Keats dans la voiture qui lui sert de refuge devant l'étendue des cris des fans… "Fucking celebrity" !
Et ce sourire… éternellement craquant !
Tenir debout. Revenir aux sources. Revenir à l'essentiel. Mettre "Lifelines" à fond "Early morning". Chanter devant la glace de la salle de bains. "Foot of the Montain". Se souvenir des belles choses. "Danser dans la cuisine. "Stay on these roads". Voir des amis chers. Rire avec ses enfants. Et recommencer… "Hunting high and low". Version MTV Unplugged. "This alone is love". "Cold as stone"… I will be "Forever not yours". "Take on me". Absolutely. "Take on me". Option violons à foison bande-son en grand écran, orchestre symphonique.
"Let all the worry vanish away"… "You'll end up crying"…
"There's never a forever thing"…
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