Fin de semaine bien remplie… Tout d'abord 7ème art à l'affiche. "En corps" du fabuleux Cédric Klapisch… quel régal ! Mais quel régal ! Comment renaître après une blessure ? Comment se reconstruire ? Comment retrouver un chemin ? Son propre chemin… Autant vous dire que cela m'a parlé. Infiniment. Marion Barbeau, première danseuse à l'Opéra de Paris, est tellement touchante… Et la panoplie de acteurs l'entourant est absolument fantastique : François Civil adorable en kiné amoureux n'osant pas se déclarer, Hofesh Shechter en chorégraphe bienveillant tellement craquant, Muriel Robin en sagesse entraînante, Pio Marmaï toujours fondant, Souhela Yacoub absolument géniale (j'ai tellement aimé ses coups de sang…) et Denis Podalydès en père crispé osant changer… quel délice, mais quel délice ! Alors foncez le voir les yeux fermés ou plutôt grands ouverts !
J'ai été aussi intensément consolée cette semaine. Beaucoup de personnes m'ont prise dans leurs bras, m'ont serrée fort, un adorable médecin m'a posé la main sur l'épaule en me disant "ça va aller", un ami auteur ô combien cher m'a murmuré que la lumière allait jaillir, que je gagnerai contre Goliath, encore une fois… Mais qu'est-ce que ça fait du bien…
Et j'ai fini ma semaine entre femmes. Une retraite de yoga dans un endroit paradisiaque, à quelques encablures au sud de la capitale bretonne. Une retraite en forme de pause-parenthèse avec une super yoggi fantastique : Bérengère. Nous avons dansé sous le soleil, accompli des cercles de femmes, discuté à bâtons rompus… On s'est dit des belles choses pour se soutenir dans nos difficultés et nos peines. C'était intense, fort et remuant. Une retraite qui tombe à pic, pour puiser de la force. J'en retiens surtout la conclusion. Bérangère nous a positionnées les unes après les autres au milieu du cercle, entourée de fleurs. Chacune des membres du cercle devait dire, chacune à leur tour, le mot que la personne leur inspirait. Je vous livre ce qui m'a été dit et qui m'a voulu des larmes. Je le partage, non pas pour crâner, mais pour le relire quand cela n'ira pas, pour ne pas oublier : "Artiste", "Passionnée", "Forte", "Fragile", "Riche", "Lumineuse", "Entière", "Puissante" et "Unique". Je vais les écrire sur mon tableau de pensées positives et essayer de suivre le magnifique mantra que je me suis choisi, entendu dans le film de Klapisch : "La fragilité est le nouveau super pouvoir".
Oui. La fragilité est le nouveau super pouvoir. Parce que oui, je me sens fragile. Mais forte aussi. Fragile et forte à la fois. C'est moi.
Alors, ce soir, humeur Billy Elliott, parce qu'on l'a écouté tout le week-end et que forcément la chanson entre en résonance avec "En corps"…
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