Cette semaine, un peu de mal à travailler. Un peu de mal à me concentrer. Je crois que je ne suis pas la seule. Ces semaines de quelques jours, les week-end à rallonge et le soleil… je ne sais plus si on est lundi ou jeudi, je ne retiens pas mes rendez-vous, je note les visios sur mon agenda le mauvais jour (j'ai compris maintenant qu'il fallait vraiment que j'utilise un crayon à papier !), j'ai envie de terrasses, de mer… j'ai la tête ailleurs !
Mais où ? Et bien, peut-être du côté du Golfe du Morbihan, où j'ai passé, grâce à une amie chère, un week-end idyllique avec mon rugbyman (je précise quand je dis ça qu'il s'agit de mon fils car des copines m'ont demandé de leur présenter, pensant que j'étais tombée dans les beaux bras musclés d'un dur au coeur tendre). On a beaucoup parlé, on a fait une jolie randonnée, admiré les vieux gréements, mangé que des trucs qu'on aime, on s'est baigné tous les deux au coucher du soleil, seuls sur la plage (heureusement que je vous ai dit que c'était mon fils !), on a pris des petits dejs sur la terrasse, face à la plage et surtout on a rigolé, beaucoup, énormément. Qu'est-ce que j'aime quand il me répète les sketchs de ses humoristes préférés ! Il a convoqué Grégoire Ludig et David Marsais qu'il connaît par coeur, Pierre Niney, Squeezie et François Civil… pas des imposteurs côté humour ! Qu'est-ce que j'ai ri, mais qu'est-ce que j'ai ri ! Il m'a même serrée dans ses bras parce que j'en avais envie et j'ai réalisé qu'il avait vraiment un physique de rugbyman. Ça y est, il est plus grand que moi. Et il est super beau (je suis totalement objective). C'est la belle vie. La vie.
Ma tête est peut-être aussi sans doute du côté d'une salle de concert… Lundi répétition générale. Mardi 20h30, maison des associations. 25 choristes, 25 femmes et une cheffe de Choeur à la générosité incroyable. Cela fait un an que l'on répète, un an que l'on peaufine nos chansons. On a organisé un super week-end pour être encore plus soudées (si on en avait vraiment besoin !!)… et là, une vraie salle de concert, des amies-amis chers-chères dans la salle. Un moment unique. Magique. Que je n'arrive pas à quitter. Quelle joie intense de chanter, je vous en avais déjà parlé. Mais la scène… j'adore ça ! J'y suis comme un dauphin (plutôt orque mais colorée…) dans l'eau. Si bien. Et surtout cette joie incommensurable d'avoir si bien chanté. Je crois que nous n'avons jamais aussi bien chanté. Ensemble. Les sourires étaient sur toutes les lèvres. On a donné de la joie, du bonheur et de l'enthousiasme à tout le monde. C'est tellement bon ! Et nous avons prolongé la fête au café du coin, avec tous nos soutiens, des cadeaux et quelques mojitos.
Peut-être encore aussi auprès de cette nouvelle cliente-amie british qui a besoin de moi pour son blog. Elle adore le ton de mes articles et veut traduire les siens pour les Frenchies. Et bien prendre un thé et parler anglais pendant une heure et demie, cela me met en joie. C'est fou comme se décaler dans une autre langue autorise des points de vue différents, de nouveaux sourires, un élargissement des horizons. J'ai toujours eu peur d'étouffer, d'être restreinte. Je ne veux rien rater, faire tout ce dont j'ai envie, réaliser tous mes rêves. Encore plus aujourd'hui. Beaucoup plus aujourd'hui. Ma fenêtre est toujours ouverte… Il faut sans doute que j'aille faire un tour de l'autre côté de la Manche… voire plus loin…
Peut-être que ma tête est restée du côté d'un gymnase, hier soir, où se produisait l'orchestre symphonique de l'université de Rennes, dirigé par mon cher Victor. J'avais emmené une de mes anciennes élèves qui n'avait jamais assisté à un concert classique. Une expérience extraordinaire pour elle. L'unisson des archets des violons, la majesté des cuivres, le retentissement des cymbales, la douceur d'un hautbois… le tout avec l'humour légendaire des artisans de l'orchestre. Nous avons voyagé en conte et musique sur un tapis volant aux bras d'Aladdin, caressé une lampe en imaginant des doux lendemains, rusé avec Shéhérazade aux des saveurs d'Orient… et nous avons rêvé en bleu format CinémaScope. C'est divin !
Et séquence humour encore ce matin dans le métro… je suis plongée dans mes chansons, les oreilles vissées à mes écouteurs. Je danse sur le banc. À ma droite, je vois vaguement qu'un jeune homme s'asseoit. À ma gauche, une jeune fille. D'un seul coup, j'entends "on mange quoi ce soir ?"… je regarde partout (mes enfants sont quelque part ?). Je me tourne à droite, retire mes écouteurs… Il me parle ? Je rêve ? Il s'adresse à sa copine à ma gauche… je me retrouve au beau milieu d'une discussion. D'une injonction ? Forcément, je m'incruste : "je ne sais pas, tu as préparé quoi ? Excuse-moi de te tutoyer, mais comme tu t'adresses à la personne à ma gauche, je suis au milieu, je ne sais pas si tu m'as vue…" Et voilà la jeune fille, toute gentille, qui propose une paella faite par son père… que l'autre refuse en faisant la fine bouche, m'ignorant. Je me tourne vers la jeune fille et je lui demande "mais vous pouvez peut-être lui demander ce que lui a l'intention de cuisiner ?" Ah ! Pétard voilà ti pas que ça m'énerve. Si t'en veux pas de ta paella je la veux bien moi… Ils étaient déjà partis, ils n'ont même pas ri. Je me suis replongée dans mes musiques et je suis sortie en dansant à la station d'après. Libre pour m'envoler si je veux. Et manger ce que j'ai envie de cuisiner. Ou pas. Le prochain qui me demande qu'est-ce qu'on mange, je le réduis en purée.
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